Invitée à participer au panel et activité de réflexion collective sur la ville abordable, l’équipe de coordination du Conseil SAM a mis de l’avant des exemples d’initiatives qui peuvent rendre une ville plus abordable du point de vue de l’alimentation.
L’équipe de coordination du Conseil SAM a participé activement au camps d’été organisé par nos collègues de Transition en commun en août dernier. Une des activités visait à mettre de l’avant l’abordabilité, notamment en regard à l’accès au logement et à l’alimentation dans notre ville. Des constats incontournables liés à la sécurité alimentaire ont été abordés avant de mettre de l’avant des exemples de projets phares qui sont mis de l’avant dans nos villes et quartiers pour renforcer l’accès à une saine alimentation pour toutes et tous.
L’accès au logement adapté et abordable
Étant donné que l’alimentation est une dépense compressible dans le budget des individus, avoir accès à des logements adaptés à nos besoins et abordables demeure un élément clé si l’on désire assurer une sécurité alimentaire pour toutes et tous.
L’accès à des aliments à un prix juste
Dans un contexte où la hausse des prix des aliments a atteint des records plusieurs années de suite (COVID, inflation, changements climatiques, etc.), les citoyennes et citoyens subissent une pression économique importante qui met à risque la capacité des personnes moins nanties à s’alimenter à la hauteur de leurs besoins. D’un autre côté, les agricultrices et agriculteurs qui produisent des aliments qui visent à nourrir la population du Québec peinent à s’assurer une rémunération suffisante pour leur permettre de poursuivre leurs activités. Les aliments doivent être économiquement accessibles pour les citoyennes et citoyens, tout en assurant une viabilité pour les personnes qui les produisent.
Renforcer le pouvoir d’achat des individus ainsi que le pouvoir d’agir des collectivités
L’aide alimentaire d’urgence permet d’alléger les souffrances des citoyennes et citoyens à court terme (insécurité alimentaire et santé mentale), mais a un impact limité sur la réduction durable de l’insécurité alimentaire vécue au sein de la population.
Des solutions complémentaires à l’aide alimentaires doivent s’ancrer dans des solutions à plus long terme, basées sur des approches politiques et économiques, afin de renforcer le filet de protection sociale et agir directement sur le pouvoir d’achat des individus (Chaire CACIS, 2024).
Voici quelques éléments d’action qui pourraient être mis en œuvre ou renforcés à l’échelle de la ville afin de rendre l’alimentation plus abordable, de façon complémentaire à l’aide alimentaire d’urgence :
- Supporter financièrement des subventions alimentaires ciblées : Bonifier des programmes de coupons nourriciers comme la Carte proximité ou les coupons nourriciers de Pointe-St-Charles
- Soutenir un réseau de marchés publics de quartier à prix justes : Appuyer la création de marchés saisonnier dans les quartiers, avec une partie des étales réservée à des produits locaux subventionnés ou à prix plafonnés. L’objectif étant d’offrir des prix justes tant pour les personnes vivant de l’insécurité alimentaire que les agricultrices et agriculteurs.
- Administrer un programme municipal d’épiceries solidaires : développer des épiceries basées sur l’économie sociales avec des subventions municipales pour maintenir des prix bas.
Toutes ces actions s’inscrivent dans une logique visant non seulement à renforcer l’accès à une saine alimentation pour les individus, mais aussi à s’assurer que notre système alimentaire demeure viable à long terme, avec une solide capacité de production, transformation et distribution locale. Les bénéfices des ces initiatives sont tant économiques, qu’environnementaux et sociaux.